Chapitre 1 écrit par les élèves de Biganos

Hugo Pardo, 5C

Chapitre 1

A l’aéroport de Bordeaux, le temps était nuageux lorsqu’une femme sortit de l’aérogare. Elle était attendue : à peine mit-elle un pied dehors qu’une enfant lui sauta au cou :

« Maman !

-Ma chérie ! Tu vas bien ? Comment fais-tu pour avoir aussi bonne mine ? » répondit la mère de Clara.

Ignorant ses questions, sa fille lui demanda : « Tu t’es coupé les cheveux ? Tu ne m’avais rien dit ! ».

Au milieu de la cohue des voyageurs venus de tous côtés, Clara reconnaissait à peine sa mère. En effet, elle avait remplacé sa longue chevelure par une coupe plus courte qui lui donnait un air de lutin. Elle avait toujours ses yeux verts qui éclairaient son visage fin. Cela faisait plusieurs mois qu’elles ne s’étaient pas vues : la mère de Clara était partie aux Etats-Unis pour son travail, puis pour suivre une formation spécialisée.

« Comme tu as changé, ma puce ! ».

Sa « puce » avait 12 ans, des cheveux bruns un peu frisés, des yeux en amande de couleur émeraude, comme sa mère. Sa bouche un peu pincée et son petit nez lui donnaient un air sérieux. Clara était heureuse de ramener sa mère dans leur maison, à Andernos, sur le bassin d’Arcachon. Elles allaient retrouver leurs habitudes : se balader sur le littoral, jouer avec leurs chats, regarder des films.

Elle aurait aimé prolonger les retrouvailles avec sa mère, bavarder avec elle, mais elle n’était pas seule et les amis présents avaient hâte de prendre de ses nouvelles.

Elle prétendit donc avoir faim, et s’éloigna avec Hugo, le fils de Nathalie, et aussi le meilleur ami de Clara, âgé de 13 ans. Il avait un visage rond au teint frais, avec des taches de rousseur et des cheveux châtain clair aux reflets dorés. Plein de gentillesse, il était curieux de tout, mais souvent maladroit. Il portait des lunettes noires mais n’avait pas une très bonne vue et il était tête en l’air.

Alors que tous les deux allaient vers la cafétéria de l’aéroport, fidèle à lui-même, il trébucha.

« Aïe !

-ça va Hugo, lui demanda Clara, déjà prête à l’aider à se relever.

-Oui oui, ça va, mais passons aux toilettes pour me laver les mains, elles sont toutes sales ».

Clara l’accompagna pour ce bref passage. C’est alors que deux hommes entrèrent. Les deux étaient bruns, l’un avait une mâchoire carrée et les sourcils épais, l’autre la peau mate et les joues maigres. Ils étaient immenses et n’avaient pas l’air commode.

« Tu les as tous sortis ?, demanda le plus maigre.

-Non, ils font trop de bruit, tout le monde les remarquerait, marmonna l’autre.

-Tu as peut-être raison, mais on ne peut pas trop attendre. Les geladas, tu sais….

-Partons, on va trouver un endroit plus approprié pour régler ça », le coupa celui qui avait le regard tendu.

Clara et Hugo, immédiatement impressionnés, s’étaient cachés sous les lavabos. Ils sortirent.

« C’est bien étrange tout ça, lança le garçon…

-De quoi parlaient-ils ? De geladas ? Qu’est-ce que c’est ?

-Une fois, j’ai vu une émission sur l’Ethiopie, je crois que ce sont des singes très particuliers, on dirait qu’ils ont une cravate rouge !

-Mais que feraient ces singes à l’aéroport ? Ces hommes feraient alors du trafic ?

-J’en ai bien peur…. »

Ils restèrent pensifs, se regardèrent, et dirent en même temps : « On les suit ! »

Poussés par leur curiosité, ils retrouvèrent la trace des deux hommes. Ils étaient près d'un avion de petite taille garé devant un hangar.

« Regarde ! On dirait qu'ils ont des marchandises dans leur avion !

-Chut! Ne parle pas, ils ne doivent pas nous entendre ! », le réprimanda Clara.

Ils s'avancèrent et se cachèrent derrière de gros cartons. Ils distinguaient des cris :

« Ouh ! Ouh ! Hin ! Hin »

Un des deux hommes ouvrit la soute brutalement, mais l'autre l'interpella :

« Non, ce n'est pas le moment, ils vont se calmer seuls, dans le noir. Allons prendre un café, dans 10 minutes, on pourra les débarquer. ».

Ils partirent vers la cafétéria, sans verrouiller la porte de la soute.

« Dépêche-toi, Hugo, lança Clara, déjà dans une course vers l'avion.

-Tu es sérieuse ? On va se faire attraper ! »

C'était déjà trop tard, Clara était déjà dans la soute.

Quelle surprise ! Des singes dans des cages trop petites gémissaient tristement. Ils restèrent accablés devant ce spectacle affreux.

Soudain, ils entendirent des voix se rapprocher :

« Tu vois, c'est ce que je t'avais dit, je n'avais pas refermé la soute « , constata un des hommes.

Hugo remarqua une caisse vide près des cages des singes.

« Vite, dépêche-toi ! », dit-il en attrapant son amie par le bras.

Ils se cachèrent à l'intérieur, leurs têtes disparurent au moment où la porte s'ouvrit. Les singes, comme intrigués par leur présence, se taisaient. Les deux hommes, en un clin d'oeil, débarquèrent alors les cages recouvertes de bois, puis refermèrent la soute.

A peine quelques secondes plus tard, l'avion décolla.

Diego Bacon, 5ème C

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Commentaires: 4
  • #1

    Maëva (mercredi, 09 décembre 2015 17:46)

    Très bon début,j'ai trouver cette histoire avec plein d'aventures, il me tarde de lire la suite.

  • #2

    biais malomie (mercredi, 09 décembre 2015 17:55)

    Super chapitre, c'est passionnant du début jusqu'à la fin.

    BRAVO !!! Vivement la suite = )

  • #3

    Louis Auger (mercredi, 09 décembre 2015 21:24)

    Cette histoire m'a plu, notamment par des descriptions très complètes et par le sujet de l'histoire assez intéressant et qui pousse le lecteur a vouloir continuer.

  • #4

    Marine (jeudi, 10 décembre 2015 17:02)

    J'adore tout ce que vous avez écrit car il y avait beaucoup de précision et il me tarde de lire la suite car c'est très passionnant.